lundi 6 avril 2009

Retraite catholique

Peu avant la Pentecôte, après la guerre (pendant celle-ci, je ne sais pas) certains jeunes s’absentaient de l’école pour faire une « retraite », dans le patronage catholique, à l’approche de leur communion solennelle, quelques jours après.
Cette retraite permettait, certainement, de se concentrer, de se recueillir, pour mieux se préparer pour cette cérémonie.

Est ce qu’il y avait un Brevet Sportif pendant la guerre ? Je ne le sais pas. Mais en 1946 ou 1947 il y avait bien des épreuves pour ce diplôme.
Pas de stade à Saint Maurice, on avait construit l’Ilot sur celui-ci, pas de plateau de sport à proximité, il fallut faire avec les moyens, rares, disponibles.
Courses à pieds, autour de la cour de l’école.
Il y avait, dans cette cour 3 ou 4 très gros arbres, des acacias ; deux cordes, à nœuds et lisse, y furent accrochées, Par qui ? Donc, entraînement à la montée avec ces deux cordes.
Quant au lancer du poids, cela se faisait dans la cour de l’école. Celle-ci était en terre battue, et même, bien piétinée.

Pour les épreuves sportives, en vue de l’obtention de ce Brevet, il fallait se rendre sur les deux terrains d’Amiens-Sport, situés route d’Albert, juste après le cimetière Saint Pierre rue Paul Pruvot actuellement. Un des deux terrains avait une piste d’athlétisme autour.

Naturellement, aller et retour à pieds. On est sportif ou on ne l’est pas.
De santé, toujours fragile, j’accompagnais les copains, mais je n’avais pas le droit de concourir et pourtant, au mépris des recommandations des médecins, j’ai joué au football à
partir de l’âge de 14 ans et je ne m’en suis pas porté plus mal.

Pas de chaussures de basket comme maintenant : soit des chaussures en toile, dites « de bains de mer » soit des espadrilles à semelles de corde, ou encore des sandales, en toile, cousues avec des semelles en genre de caoutchouc mousse.

Il y avait, bien, un autre terrain de football, près du quartier au carrefour Clemenceau actuel, derrière l’hôpital Nord. Mais c’était juste pour y jouer au football et que cela. Ce stade appartenait au Club Sportif de Saint Leu, un quartier d’Amiens.

A Amiens, il y avait une troisième piscine, de plein air, « La Cheminote » propriété de la
SNCF. Cette piscine, ouverte au public, se situait rue Dejean, face au Pont de la Solitude
L’eau y était très claire, très bien filtrée, sans aucune comparaison possible avec celle
des deux autres piscines municipales. Mais avec le peu de moyens de locomotion de l’époque, peu de vélos ou alors la marche à pieds, c’était, quand même loin de notre quartier, de l’autre côté de la ville, près du Centre d’Apprentissage de la SNCF, dont j’ai parlé plus avant. Par contre, je ne sais pas si les jeunes élèves des quartiers environnants pouvaient s’y rendre par classes entières, comme nous « Au Bain de Sable ».

Pendant la bonne saison, le soir, le week-end ou pendant les vacances, les jeunes pouvaient apprendre à nager, dans le canal de la Somme, à l’écluse de Montières, sous la surveillance des moniteurs du Club Sportif de l’usine Dollé. « La France »

Mais il y avait toujours beaucoup de personnes qui se baignaient dans le canal de la Somme, au Pont Blanc ou au Pont de Fer (pont de la ligne du chemin de fer) plus loin le long du canal. Celui-ci était mieux situé, car on pouvait voir la police arriver de loin, et nous éparpiller, alors, dans la nature.

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